Psychologie des sens et sens de la psychologie en formation

Psychologie des sens et sens de la psychologie en formation

Toutes les études le disent : les salariés sont à la recherche de sens dans leur travail. Ce fait se traduit par des questions : Pourquoi me demande-t-on de travailler de cette manière ? Dans quel but ? Pour quel bénéfice pour moi ? Dans le contexte incertain, mouvant et parfois incompréhensible dans lequel nous évoluons, le Leader se doit de donner du sens à l’action et le formateur peut contribuer à la réflexion et donner du sens en utilisant les sens. Le burn-out, le bore-out et l’absentéisme ne sont que les symptômes d’un monde de l’entreprise qui tourne à vide.

Réfléchissons à un autre « sens » de cette quête en élargissant un peu notre champ lexical ? Si par « sens » on entendait aussi « sensation » ?

Le toucher Rien de pire que de sentir les choses nous échapper et de ne pas avoir de prise sur son environnement. D’ou la nécessité d’agir, d’être acteur, d’être à l’initiative. En formation ça signifie de laisser les participants s’organiser autour de règles simples avec lesquels ils vont pouvoir jouer. Utiliser des accessoires issus de l’univers du jeu qui vont avoir du sens dans le contexte précis. Des accessoires qu’ils vont pouvoir toucher pour toucher du doigt les concepts. Par ailleurs, le formateur dans sa posture ne doit pas hésiter à s’appuyer sur le groupe et l’intelligence du groupe car il ne sait pas tout mais s’engage toujours à aller chercher les réponses de ce qu’il ne sait pas.

La vue : Le chef d’entreprise doit avoir une vision pour l’avenir de l’entreprise et prendre des décisions (c’est pour ses 2 tâches et uniquement pour celle-là qu’on le paye). Les salariés (ainsi que la courroie de transmission qu’est l’encadrement) attendent du chef une mise en perspective et qu’il éclaire le chemin. Le formateur se doit également d’éclairer le long tunnel sombre pour que les salariés ne se cognent pas et qu’ils puissent voir la petite lumière qui est le point de mire indiquer par le dirigeant…l’espoir.

L’ouïe : être entendus c’est une des demandes les plus fortes des salariés. Savoir écouter c’est la première qualité que doit avoir un dirigeant mais aussi celle du formateur. Les formateurs les meilleurs sont ceux qui…parlent le moins ! Car le formateur fait parler et écoute le participant pour qu’il puisse vider son sac (je suis là mais j’ai pas demandé à venir) et ensuite un fois le « sac » vidé, le formateur pourra remplir le « sac ». Le formateur crée des espaces qui favorisent la réflexion et les échanges entre les participants ou l’on apprend à écouter et à comprendre ce que dit l’autre : c’est un excellent exercice de communication.

Le goût : Le formateur dans sa mission au delà de donner du sens à l’action est là pour redonner du goût au travail donc de la motivation. Le formateur doit être fondamentalement passionné par le sujet et communiquer son enthousiasme. (On a tous eu affaire à des professeurs d’école « calés » et expert d’une matière mais on ne comprenait rien à ce qu’ils nous enseignaient. A contrario, on a aussi eu affaire à certains professeurs – trop rares – qui nous ont marqués durablement par la transmission de leur passion du sujet). Le formateur ne doit pas être insipide mais expérimenté et épicer sa prestation pour qu’on se souvienne longtemps (pour ancrer les notions et informations) de ce moment à l’instar de Marcel Proust et de sa célèbre madeleine.

L’odorat : Les salariés veulent être dirigés par des leaders qu’ils sentent, ils veulent avoir confiance et être en confiance. Le formateur doit créer les conditions favorables aux échanges et à la réflexion par la bienveillance et la confiance avec les participants. Le formateur doit également faire preuve d’andragogie (on laissera la pédagogie pour les enfants) et d’adaptation permanente aux participants (intelligence de situations qu’il a crée mais dont il ne maitrise pas toutes les scénarios). Le participant à la formation doit se sentir bien pour développer toutes ses potentialités et repartir heureux d’avoir passé un bon moment. Il doit être également transformé et légèrement différent, car il ressent, et voit son environnement sous un angle nouveau et positif.
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Patrick Cottais, Consultant en excellence opérationnelle

@CFC_GROUPE